Pour inciter et enhardir les cœurs,
L’on fait sonner fiffre, clairon, trompette,
Avec grands crys, alors que les vainqueurs
Sur ennemiz fouldroyent en tempeste.
Lors, il n’y a si malheureuse beste,
De remuer qui ne prenne courage,
Ou, en ruant, ne face à grand coup rage.
Mais en dansant aux festes et esbaz,
Doulx instrumentz causent plus de combaz
En toutes gens, mesme de labourage :
Car vent d’abas engendre tel orage,
Qu’il fait verser dix milliers de cons bas.